Hostellerie du Château

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2 rue du Maréchal de Lattre de Tassigny
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Tendez l’oreille, ouvrez l’œil, et profitez !

Si vous longez la Loire, surtout durant la période estivale, vous croiserez sans doute des pêcheurs. Ils sont là pour pêcher bien sûr, mais ils profitent aussi des merveilles que nous offrent la nature en bord de Loire : petits oiseaux migrateurs, grands échassiers, amphibiens de toutes sortes, poissons et crustacés. Faites comme eux : une paire de jumelles et un peu de patience vous permettent d’approcher la vie ligérienne d’un peu plus près ! La biodiversité dans la Loire et sur ses rives est exceptionnelle.

Le castor

Rongeur nageur, animal incontournable des bords de Loire, le castor se cache bien parmi les broussailles des berges du fleuve. C’est là qu’il construit sa hutte, avec une entrée sous-marine pour éviter un nez à nez avec un prédateur ! Animal farouche, il est difficile à observer en journée. Il sort principalement le soir et la nuit. Mais il est plus simple de marcher dans ses traces : nombreux sont les indices qu’il laisse sur son passage. Les traces de dents qu’il laisse sur les branches sont très caractéristiques, il en utilise pour construire sa hutte, et mange beaucoup d’écorces et de jeunes pousses. On peut aussi remarquer de la terre tassée par leur queue. Ses capacités exceptionnelles lui ont valu un surnom, le bûcheron, car il aménage lui-même son espace comme il lui convient. Il peut aussi construire des barrages pour s’assurer un niveau d’eau minimum, mais en Loire il n’en a pas besoin.

Autrefois chassés pour leur fourrure résistante à l’eau, leur viande et leurs glandes odorantes utilisées en parfumerie les castors avaient disparu des rivages de la Loire, mais ils y ont été réintroduits durant les années 1970. Ils sont aujourd’hui protégés, et sont les plus gros rongeurs européens. A Chaumont sur Loire, à l’île de la Folie, vous pouvez partir sur leurs traces, tout en profitant d’une bonne balade entre bois et fleuve.

Les oiseaux

La Loire change de visage au fil des saisons, au rythme des montées et baisses de ses eaux. Les bancs de sable, halte parfaites pour les nombreux oiseaux migrateurs, vous permettent de distinguer les différentes espèces qui s’y posent. Avec de bonnes jumelles, vous pouvez reconnaître des hérons, des aigrettes, ou encore des sternes. Ces derniers sont des oiseaux qui s’installent au printemps et en été sur les berges sableuses de la Loire pour faire leur nid. Elles sont reconnaissables avec leur plumage gris blanc, leur tête noire et leur bec orange ou rouge selon les espèces. Elles pêchent de petits poissons et crustacés en plongeant directement le bec dans l’eau.

Les hérons cendrés quant à eux, avec leurs longues pattes d’échassier et un long bec très utile pour la pêche sont parmi les grands oiseaux de Loire. Ils sont souvent aux abords du fleuve pour se nourrir, mais on peut aussi les croiser dans les champs environnants car ils mangent aussi des petits animaux comme les mulots.

La vie marine

Silures, brochets, mulets, carpes, sandres ,chevesnes, gardons et autres poissons peuplent la Loire. La vie est foisonnante dans les eaux du fleuve mais il est difficile de la voir directement à l’état sauvage. Le sandre par exemple, un poisson carnassier qui peut mesurer jusqu’à un mètre de long, possède des yeux qui lui permettent de chasser efficacement dans les eaux troubles et profondes. Il recherche des petits poissons comme les ablettes ou les goujons qui aiment les fonds sableux de la Loire. La pêche en Loire est très règlementée pour permettre la reproduction des espèces et protéger les plus menacées. Le Grand Aquarium de Touraine vous permet d’observer les espèces communes tout comme les espèces plus rares qui vivent dans les eaux de la Loire. Des plus petits poissons et crustacés, nourriture de nombreux oiseaux, aux gros carnassiers tels que le brochet et ses innombrables dents, vous pourrez en apprendre plus sur leur mode de vie à l’aquarium.

La forêt

Un cerf et ses biches en pleine période du brame

Si l’on s’éloigne un peu des rives de la Loire pour entrer dans les bois environnants et les forêts de Sologne, vous pouvez observer d’autres animaux. De nombreux cervidés et des sangliers ont élu domicile dans ces forêts, lieux de chasse privilégiés des rois et nobles de la Renaissance. Chambord par exemple était un pavillon de chasse, et Cheverny un terrain de jeu historique pour les adeptes de la chasse à courre. Tout comme la pêche, elle est aujourd’hui réglementée, et il est possible d’observer les animaux dans les forêts domaniales de la région. La saison du brame, la période de rut des cerfs, se déroule entre mi-septembre et mi-octobre. Les mâles brament, c’est-à-dire qu’ils poussent un cri rauque et impressionnant pour faire peur aux autre mâles et séduire les femelles. C’est aussi l’époque où les mâles se battent à coup de bois. Le bruit des bois qui s’entrechoquent est très caractéristique. En hiver, les mâles perdent leurs bois qui repoussent à la fin de l’été. Les biches donnent naissance aux faons entre mai et juin. Ils sont difficile à approcher mais l’époque du brame les rend plus facile à trouver. Mais attention, ils sont dangereux ! Si vous voulez les observer en toute sécurité vous pouvez utiliser les observatoires et les miradors du domaine de Chambord. Si vous traversez des forêts ou des bois en voiture en fin de journée, attention aussi : les faons et leur mère peuvent être apeurés par vos phares et rester au milieu de la route. Ouvrez l’œil !

Le val de Loire est une région riche en biodiversité et vous pouvez avoir la chance de rencontrer un de ses habitants à l’état sauvage, mais rappelez-vous, les animaux vivent paisiblement, ils ne doivent pas être dérangés. Observez, écoutez, profitez, mais ne les approchez pas. De plus, certains peuvent être dangereux, leur comportement peut être imprévisible.

Par Marie BOURREAU